Des volontaires en service civique pour un concentré de culture sur les trois agglomérations de Lens-Liévin, Hénin-Carvin et Béthune-Bruay Artois Lys Romane.

Depuis le 15 janvier 2018, la Ligue de l’enseignement du Pas-de-Calais, en partenariat avec le Pôle Métropolitain de l’Artois, propose à 10 jeunes en Service civique d’utiliser ce temps de volontariat pour découvrir et valoriser auprès d’autres publics les propositions culturelles du territoire de l’Artois sous la forme de rencontres et d’un parcours artistique et culturel. Nous avons appelé cette expérience le P.A.C.A (Parcours Artistique et Culturel en Artois).

PACA Marie et Margau Auchel Nous l’avons conçu sous la forme d’un parcours de 6 mois, au cours duquel des binômes de jeunes volontaires en Service civique sont mis à la disposition de deux structures culturelles partenaires (une d’envergure départementale, régionale, nationale, et l’autre structure culturelle plutôt de « proximité ») pour être « des relais à la médiation ». De biens grands mots pour en fait un principe tout simple : donner envie, donner envie de rencontrer des artistes et de fréquenter leurs œuvres, de pousser les portes des nombreuses structures culturelles du territoire du Pôle Métropolitain de l’Artois.

Ainsi par exemple, le Centre Dramatique National « La Comédie de Béthune » et le service culturel de la Ville d’Auchel accueillent Margaux et Marie durant 6 mois afin de valoriser d’une part la programmation culturelle et d’autre part pour aller conquérir de nouveaux publics, ceux qui ne se rendent pas au théâtre ou au musée pensant que ce n’est pas pour eux, ceux qui pensent que c’est trop cher, ceux qui ne se déplacent pas car c’est trop loin. L’hypermarché c’est loin aussi et pourtant il faut bien faire ses courses pour manger, la culture c’est pareil, il faut s’en nourrir sinon…

Nous devons donner aux jeunes volontaires et à toutes les personnes qu’ils convaincront à voir, à s’émouvoir, leur donner à comprendre le fonctionnement d’un théâtre, d’un musée. Vulgariser en quelque sorte pour faire tomber les barrières d’une culture qui s’enferme et les ouvrir sur une culture populaire – ce qu’elle est de manière intrinsèque – et ainsi leur permettre de donner à leur tour envie à beaucoup d’autres.

Un mois de recul et déjà des résultats. Ils sont partis, et partants, ils tractent, rencontrent des publics nouveaux, ils s’adressent aux jeunes et aux moins jeunes, ils posent des questions aux metteurs en scène après les spectacles auxquels ils assistent, ils sont curieux, impertinents de temps en temps, ils participent à des réunions de travail, des réunions de préparation d’évènements, ils répondent au téléphone avec cette joie qui donne envie. Ils sont un peu les ambassadeurs d’un espoir, celui que tous, où qu’ils vivent et quels qu’ils soient, poussent demain les portes d’un théâtre ou d’un musée aussi naturellement qu’ils vont acheter leur pain à la boulangerie.

Margaux, Marie, Louise, Manon, Trystan, Vivien, Cléo, Chloé, Clément, Hania sont en binôme sur deux structures culturelles, ils ont un tuteur et un réfèrent, certains d’entre eux nous disent qu’ils sont comme une bouffée d’oxygène, d’autres qu’ils nous permettent de relever la tête du guidon. Ces 10 premiers prénoms qui font ce dispositif novateur, se répandent déjà comme une marée multicolore, un arc en ciel de bonne humeur qui fait de nouveau résonner cette citation d’André Malraux : « L’Art est le plus court chemin de l’Homme à l’Homme. »

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