Exposition Objets Perdus

Raconter une histoire

« Objets Perdus » est un projet artistique participatif devenu une exposition.

En 2016, la Ligue de l’enseignement du Pas-de-Calais a eu la volonté de développer un projet artistique « incluant » en allant à la rencontre des réfugiés pour qu’ils s’expriment, par le biais du récit de leur périple et de la pratique artistique, en étant accompagnés par des artistes plasticiens professionnels. Selon l’artiste plasticienne Rossella Piccinno, qui a mené ce projet avec l’artiste constructeur Zimon, cette exposition a pour objectif principal de « remettre de l’humanité » dans les rapports que la population locale, ou que beaucoup d’une manière plus générale, entretiennent par ignorance ou du fait d’un traitement politique et médiatique souvent orienté et contestable, avec le sujet des « migrants ».

Ensemble, Rossella Piccinno et Zimon sont ainsi intervenus dans plusieurs centres d’accueil pour migrants et réfugiés demandeurs d’asile, en proposant des ateliers de contes et de construction d’objets en céramique. Le point de départ a été la question suivante: « Y’a-t-il un objet, physique ou symbolique, que vous avez perdu et dont vous regrettez particulièrement la perte ? ».

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Une exposition nationale

Plus tard, il a été demandé aux participants de reproduire l’objet perdu avec de l’argile, afin d’essayer, par le biais artistique, d’en réparer la perte et d’objectiver la douleur. Les histoires des objets ont été racontées et enregistrées, et ceux qui le souhaitaient ont posé pour un portrait photo avec leur propre objet en céramique. La volonté d’auto-représentation de chaque participant a été respectée, en plaçant le sujet parfois de dos ou sur le côté, afin de ne pas montrer son visage, pour des raisons liées à son statut de réfugié ou par choix personnel.

Cette exposition a été présentée pour la première fois lors du Congrès des 150 ans de la Ligue de l’enseignement à Strasbourg, en juin 2016. Elle est aujourd’hui destinée à la diffusion à travers la France, au sein des différents centres d’art, et par le biais des fédérations départementales de la Ligue de l’enseignement.

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