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Nos ateliers de pratique artistique font le plein !

Si la Ligue de l’enseignement du Pas-de-Calais propose des ateliers de pratique artistique avec des artistes, intervenants issus de l’éducation populaire, c’est pour garantir aux associations et aux écoles qui nous font confiance, un socle de valeurs au travers d’actions de qualité, axées sur l’émancipation et le savoir être.

Former des citoyens responsables passe par une culture encadrée et si possible, par des artistes-militants ; ces trop rares qui ne savent que trop bien ce que la pratique apporte en matière d’éducation et d’épanouissement. Les fins de semaine à la Ligue de l’enseignement du Pas-de-Calais sont ainsi pleines d’enfants qui convergent vers l’un des ateliers artistiques que nous avons mis en place, et que nous organisons avec nos partenaires tout au long de l’année.

Qu’il s’agisse d’ateliers d’art vivant ou d’arts plastiques, les mômes (je vous le jure !) se bousculent et lèvent bien haut la main pour y participer, ce qui ne nous étonne pas. Quand nous préconisions à nos partenaires de mettre en place ces activités artistiques, c’est parce que nous sommes convaincus que les 330 enfants qui fréquentent nos ateliers, qui s’amusent, font du théâtre, du hip-hop, de la danse ou de la poésie, rentreront chez eux « différents » (à l’intérieur !), avec un petit plus d’humanité et de maturité. Ils regarderont de manière différente ceux qui les entourent. Ils réagiront de manière différente à une question posée, peut être en prenant davantage de « recul », peut être en regardant sans fuir leur interlocuteur dans les yeux, peut être aussi qu’ils respireront davantage avec leurs diaphragmes, seront plus francs, plus sûrs d’eux. Ce qui est certain c’est qu’à terme, si la pratique est constante et se poursuit dans le temps, ils deviendront tout simplement, dans la diversité et la tolérance, de futurs citoyens.

Dans les écoles primaires de la ville de Lens, les enseignants sentent déjà la différence entre un enfant qui pratique et un autre, plus isolé. Les échanges avec les parents à la sortie sont « de bonne humeur » et les artistes ne tarissent pas d’éloges sur les enfants. Un père même : «  A la maison il est intenable, il en fait qu’à sa tête » ; l’artiste de répondre : « Ici il est volontaire, plein d’idées, un moteur pour le groupe ! Il est cool, il participe et donne de lui-même » ; le père : « Vous parlez de mon fils ?! Oui ?! Alors j’vous l’dis, il va en faire toute sa vie du théâtre ! J’vous l’dis ».

A Avesnes-le-Comte, la référente T.A.P. (Temps d’Animations Périscolaires) de groupes théâtre et photo qui accompagne les intervenants de la Ligue était perplexe au début, elle est aujourd’hui stupéfaite par autant de discipline et de participation, par toute cette spontanéité. J’ai ri, dit-elle, quand l’intervenante a demandé aux enfants : « c’est quoi un comédien ? Emilie 7 ans a répondu un habitant du Canada ». Et cette fois où Kevin ne voulait plus lâcher l’appareil photo, pris par son objectif : photographier les grimaces des copains et celles des enseignantes aussi, leurs émotions en réalité.

L’association ADALEC elle, a dû palier au succès de l’atelier théâtre hebdomadaire du mercredi : « Trop d’enfants veulent faire du théâtre ! Habituellement on constate toujours des désistements et ensuite une consolidation des groupes mais là non ! On a été dans l’obligation d’ajouter un créneau d’une heure tellement il y en avait ! C’est à cause de Mélissandre (la comédienne intervenante) ça ! »
Moi je ne sais pas si c’est à cause de l’un ou de l’autre, si c’est parce que la qualité est là ou si l’air du temps fait que ces espaces d’expressions particuliers sont pris d’assaut. Force est de constater que ces instants sont comme des bouées de sauvegarde de nos valeurs, parce que les enfants ont cette faculté à sentir quand ça va mal, et quand ils sont en danger, ils réagissent. Faire du théâtre, du dessin, s’exprimer dans les règles de l’art, c’est leur permettre de se libérer du carcan des standards, d’une société devenue trop “speed” et agressive, un monde qui isole au lieu de rassembler. Ne dit-on pas que manger et boire est vital, moi ici je dis bien fort que penser, jouer et aimer l’est tout autant.

Abdel Baraka
Les sites internet de trois des artistes animant nos ateliers de pratique artistique
Jeanne Smith (plasticienne)
Mélissandre Fortumeau (comédienne)
Olivier Despicht (photographe)
Contacts :
Ligue de l’enseignement du Pas-de-Calais
Pôle Culture
03 21 24 48 88
Abdel BARAKA
abaraka@ligue62.org
Simon ROUSSELLE
srousselle@ligue62.org

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